Parmi mes lectures récentes, j’avais encore envie de vous recommander « The Ministry for the Future » de l’auteur américain de science-fiction Kim Stanley Robinson. C’était le premier roman de Robinson que je lisais et, même si j’ai mis du temps à entrer dans cette histoire-ci, j’ai désormais envie de découvrir ses autres livres.
L’intrigue s’intéresse au changement climatique et aux transformations sociétales qu’une institution internationale, surnommée le Ministère pour le Futur, tente de promouvoir. Si le livre pèche, à mon avis, par une conduite narrative assez froide et déstructurée, qui empêche de vraiment s’attacher aux protagonistes, ainsi que par une tendance marquée au déballage de chiffres et de noms pour asseoir la crédibilité du propos, il n’en développe pas moins une thèse très intéressante et pertinente sur notre futur proche. A quelles méthodes devrait-on recourir pour engendrer les changements extraordinairement complexes requis pour adapter nos modes de vie aux limites planétaires ? Calculs économiques, diplomatie bureaucratique, activisme violent ? La façon dont l’auteur expose les conséquences de ces différentes approches m’a semblé particulièrement réaliste.
Le texte ressemble évidemment plus à un essai qu’à un véritable roman, ce qui ne m’a pas trop dérangée vu qu’il s’agit de mon genre de prédilection, mais pourrait rebuter un lecteur moins investi dans ces questions. Il propose en tout cas une véritable mine d’informations et de réflexions passionnantes à côté desquelles il serait dommage de passer par les temps qui courent…